Eglise royale Sainte-Marie

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Présentation de l'édifice
Adresse :  Place de la Reine - 1030 Schaerbeek
Style architectural :  Romano-byzantin
Siècle de construction :  XIXe
Construction : 1845-1893
Architecte : Louis Van Overstraeten Type : Bâtiment classé par arrêté du 09/11/1976
Généralités
L’église Sainte-Marie dispose d’une situation idéale, sur l'axe du tracé royal. Cet axe fut réalisé en plusieurs tronçons. Celui où est implantée Sainte-Marie a été créé par Vifquain dans les années 1820. L’emplacement était particulièrement indiqué pour un édifice monumental, visible loin à la ronde. Jean-Pierre Cluysenaer y construisit, en 1840, une première église provisoire. En 1844, un concours d’architecture fut organisé que remporta Louis Van Overstraeten, un jeune architecte de 26 ans. Les travaux débutèrent dès l’année suivante. Van Overstraeten ne les verra jamais achevés. Il mourut en 1849, des suites du choléra, à l’âge de 31 ans. Après sa mort, le chantier connut bien des avatars. Il ne s’acheva qu’entre 1893 et 1900. Van Overstraeten voulait des masses fortes, des silhouettes découpées, bref réunir toutes les conditions pour produire un effet à distance. Il se rallia au style « romano-byzantin », moins pour des raisons religieuses que pour des motifs « d’originalité progressive ». L’église Sainte-Marie est dès lors un exemple tout à fait original, unique dans sa catégorie à Bruxelles. Le terrain se prêtait au choix du plan central. Le bâtiment se présente sous la forme d’un octogone, entouré de chapelles absidiales, précédé d’un triple porche et prolongé d’un chœur et d’une tour de 38 mètres. De l’extérieur, de grands arcs-boutants viennent épauler les angles de l’octogone. Le plan est inspiré de Saint-Vitale de Ravenne, une église byzantine du VIe siècle, mais dont les chapelles rayonnantes ont été cassées. A l’intérieur, huit piles centrales supportent les arcades en plein cintre de l’octogone et des chapelles rayonnantes. Le tambour est éclairé par six grandes fenêtres et deux rosaces. La coupole, qui est une copie de Sainte-Sophie de Constantinople, repose sur le tambour par l’intermédiaire de pendentifs sculptés. Le porche d’entrée évoque d’ailleurs, lui aussi, l’architecture orientale avec, dans le tympan, une grande mosaïque dorée représentant la Vierge. A l’intérieur, la décoration et le mobilier, du même style que le reste, renforcent l’impression d’unité de l’ensemble. L’église Sainte-Marie a connu pas mal de vicissitudes dans sa restauration. Devenue dangereuse, elle fut fermée en 1966. Les travaux de restauration débutèrent le 1er décembre 1982 seulement. Le 9 août 1985, un incendie interrompit le chantier et détruisit la coupole. Les procédures juridiques ont duré plusieurs années et ce n’est qu’en 1992 que le chantier redémarra.
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